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 ROGATIONNISTES DU COEUR DE JESUS (RCJ) CAMEROUN

ROGATIONNISTES DU COEUR DE JESUS (RCJ) CAMEROUN

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PREMIER DIMANCHE DE CARÊME (année A)

Publié par QUASI-PROVINCE SAINT JOSEPH PERES ROGATIONNISTES CAMEROUN sur 25 Février 2023, 18:11pm

Catégories : #Homélie

PREMIER DIMANCHE DE CARÊME (année A)

1ère lecture : Gn. 2,7-9 ; Psaume 50 ; 2ème lecture : Rm. 5, 12-19 ; Evangile : Mt 4,1-11

Nous l’avions déjà compris le mercredi des Cendres, la Parole nous le dit très clairement aujourd’hui : le Carême est le temps du choix. La parole de Dieu s’adresse à notre liberté de croyant, et nous propose la vie. Pourtant, résister à la tentation n’est pas facile…  Dès le jardin d’Eden, le premier péché a été de succomber à la ruse du tentateur (1ère lecture). Et en réalité, l’homme n’a guère changé depuis. Mais le péché conduit à la mort (2ème lecture). Et seul Jésus, qui a su résister au tentateur (évangile), nous délivre du péché et de la mort par sa résurrection : mystère de notre salut (psaume) que nous célébrons à chaque eucharistie. En ce premier dimanche de carême, l’Eglise nous met en garde contre les tentations. Non pas des tentations comme celles apprises dans notre enfance, mais des tentations qui portent sur la vie de notre monde. Bien sûr, si nul d’entre nous n’a à reconnaître qu’il est responsable des malheurs de ce monde, nul d’entre nous non plus ne peut dire qu’il n’y est pour rien. Ne fût-ce que par le silence, si souvent complice.

Cette lecture, empruntée au premier livre de la Bible, la Genèse, nous montre comment les premiers hommes, créés pour le bonheur, sombrèrent dans le péché et le malheur, pour n’avoir pas voulu, par orgueil, respecter le plan de Dieu.

Saint Paul établit un parallèle entre l’œuvre d’Adam et celle du Christ : par la faute du premier, par sa désobéissance à Dieu nous avons été constitués pécheurs ; nous retrouvons la vie et le bonheur, grâce à l’obéissance et au sacrifice du second.

En se faisait l’un de nous, le Christ a accepté de tout connaître de notre condition humaine, hormis le péché. C’est ainsi que, dès le début de son ministère après 40 jours de jeûnes et de prière au désert, nous le voyons en butte à la tentation. Il affronte trois tentations. Ces tentations sont aussi les nôtres au quotidien.

"Si tu es le Fils de Dieu, ordonne que ces pierres deviennent du pain". La tentation de transformer les pierres en pain équivaut à réduire le réel, la création, la nature à un garde-manger pour satisfaire son estomac. Ou encore à tenter d'avoir la mainmise sur notre monde, sans égard pour son caractère sacré. C'est aussi le refus de sentir en son corps les limites de la condition humaine. En résistant à cette tentation, Jésus montre que la force de l'être humain c'est d'être plus qu'une bête qui se contente d'assouvir son appétit.

"Si tu es le Fils de Dieu, jette-toi en bas" Jésus est ensuite tenté de mettre le Seigneur à l'épreuve, d'exiger quelque chose de Dieu, en vertu de son titre de Fils. Jésus montre que le fait d'être baptisé ne donne aucune protection magique qui permettrait à quelqu'un de se conduire en irresponsable.

"Tous ces Royaumes de la terre, je te les donnerai si tu te prosternes devant moi pour m'adorer." La troisième tentation est celle de l'idolâtrie. L'idée ne nous viendrait peut-être pas aujourd'hui de nous prosterner devant des représentations de divinités païennes. Mais l'idolâtrie existe, quand une valeur absolue est accordée à quelqu'un ou quelque chose qui ne le mérite pas. Les exemples ne manquent pas. Le fanatisme, qu'il soit de type religieux, politique ou tout autre en constitue la manifestation la plus évidente.

Du dialogue entre la femme et le serpent au jardin d’Éden jusqu’aux joutes oratoires entre Jésus et le tentateur au jardin du désert, il n’y a pas grande distance. Dans ces deux lieux, le mensonge s’étale, s’installe, le doute est introduit et l’humanité atteinte en profondeur et en dignité. Terrible sensation. À la cacophonie des tentations de ce monde qui va jusqu’à la remise en question de son humanité, Jésus répond au tentateur par une parole : « Il est écrit… ». Une parole qui renvoie le tentateur au créateur, une parole dont on perçoit la force et la portée, une parole qui ne s’érode pas au fil du temps : la Parole donnée par Dieu à son peuple.

Il y a quelques jours, en entrant dans le temps du Carême, nous marquions la volonté de nous mettre en marche avec d’autres, en Église, en réponse à la parole de Dieu relayée par le prophète Joël : « Revenez à moi de tout votre cœur ! » La parole du prophète est forte. Elle résonne comme une nécessité et nous invite à nous mettre en marche, coûte que coûte, vers le Seigneur. La liturgie du mercredi des Cendres ne nous laisse pas sans balises pour la route. Il y a bien sûr, le geste des cendres qui nous rappelle que nous prenons la route vers Pâques, et que nous ne la prenons pas seuls ! Il y a aussi l’invitation à l’aumône, à la prière, et au jeûne. Autant de repères pour vivre la traversée du désert et le face-à-face avec Dieu !

Dieu notre Père, voici que s'ouvre devant nous ce temps de carême. Pendant quarante jours, nous voulons marcher à ton pas et apprendre de toi à aimer davantage encore notre condition d'homme, puisque tu nous as faits à ton image. Redis-nous combien tu nous aimes et combien tu nous pardonnes, en Jésus, ton Fils, Homme et Dieu, vivant avec toi et le Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen!

Père Bernard Dourwe, Rcj.

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